
Maud
Gournay-BomerAssurez-vous que vos engagements pré-création soient juridiquement valables et bien repris.
La reprise d’actes par une société en formation est une étape clé lors de la création d’une société. Pourtant, elle reste une source de contentieux fréquente. Une récente décision de la Cour de cassation (Cass. com., 12 févr. 2025, n° 23-22.414) vient rappeler les conditions strictes encadrant cette pratique.
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Un investisseur signe un protocole d’accord pour réaliser un apport, « tant en son nom propre que pour tout tiers de son choix ». Plus tard, une société est créée, réalise l’apport, puis demande à reprendre l’acte. Mais la Cour de cassation refuse cette reprise, pour deux raisons :
Résultat : la reprise de l’acte est jugée invalide.
Depuis son revirement du 29 novembre 2023, la Cour exige une analyse fine du contexte pour valider une reprise par une société en formation :
Il faut démontrer que les parties avaient l’intention claire que l’acte soit signé au nom ou pour le compte de la société en formation.
Dans la décision du 12 février 2025, la formule « tout tiers » est jugée insuffisante : elle ne permet pas de prouver que l’acte était destiné à être repris par une société en formation.
Pour éviter les contentieux lors de la création d’une société, voici les recommandations à suivre :
1.Mentionner clairement la société en formation
2.Préparer un dossier de reprise formalisé
3.Éviter les clauses floues
Ces bonnes pratiques concernent en particulier :
Une société en formation ne peut reprendre un acte que si l’intention commune de le conclure en son nom est démontrée clairement.
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