Isabel
De OliveiraDepuis le 1er décembre 2025, les greffiers des tribunaux de commerce et Infogreffe ont intégré une nouvelle mention sur l’ensemble des extraits Kbis : le European Unique Identifier (EUID). Derrière cet acronyme se cache un enjeu très concret pour les professionnels du droit et du chiffre : mieux identifier les sociétés à l’échelle européenne, fiabiliser l’information légale et sécuriser les opérations transfrontalières.
L’EUID (European Unique Identifier) est un identifiant unique attribué à chaque société immatriculée dans un État membre de l’Union européenne. Il permet d’identifier une entreprise de manière fiable et harmonisée, quel que soit le pays dans lequel elle est enregistrée.
Concrètement, l’EUID repose sur une structure commune intégrant :
L’EUID s’inscrit dans une logique ancienne mais devenue stratégique : faciliter les échanges d’informations entre registres du commerce européens. Il découle :
L’objectif est clair :
Depuis le 1er décembre 2025, l’EUID figure automatiquement sur tous les extraits Kbis délivrés par Infogreffe. Il ne s’agit donc pas d’une démarche supplémentaire, mais bien :
L’un des apports majeurs de l’EUID est son lien avec le BRIS (Business Registers Interconnection System).
Grâce à cet identifiant, il devient possible de :
L’intégration de l’EUID répond à des enjeux très concrets de terrain :
L’EUID devient un repère fiable pour sécuriser ces contrôles, notamment lorsque plusieurs registres sont impliqués.
Dans les opérations complexes (fusion, restructuration, implantation à l’étranger), l’EUID permet :
Autrement dit, moins de doutes sur l’identité juridique de la société, et plus de sérénité dans les dossiers.
Même s’il n’entraîne aucune formalité supplémentaire, l’EUID mérite d’être :
Bon réflexe : vérifier la présence et la cohérence de l’EUID lors de la consultation d’un Kbis, en particulier pour les dossiers à dimension européenne.
Pour les cabinets et directions juridiques, il peut être pertinent de :
L’enjeu n’est pas d’ajouter de la complexité, mais au contraire de sécuriser les pratiques existantes.
Source : https://entreprendre.service-public.gouv.fr/actualites/A18716